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HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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fournirent de nombreuses victimes aux listes de proscription. Cependant l'industrie de la haute lice parvint à se maintenir dans la ville malgré des conditions si désavantageuses. Une nouvelle ordonnance sur le métier était promulguée en 1570; sept ans après, la corporation était encore riche et puissante, car elle possédait plusieurs maisons de retraite « pour les pauvres anchiens du stil ». Ces refuges pour la vieillesse étaient d'autant plus nécessaires à Tournai, que le travail de la tapisserie était celui que les magistrats faisaient apprendre aux enfants trouvés.
Enc/Men. — A Enghien, les fureurs iconoclastes se livrèrent à tous les excès. En 1566, à la suite de prédications calvinistes, l'église est mise à sac. Des peintres de patrons et des tapissiers avaient pris part à ces dévastations; aussi trouve-t-on sur la liste des coupables bannis à perpétuité les noms de Jean Pierens, dit Scipman, et de Jean de Smeet de Herines, surnommé Hans Gurts, tous deux tapissiers, en compagnie du peintre Nyskin van Galdre. Lors du pardon général de 1574, quatre tapissiers d'Enghien se présentèrent devant le magistrat, demandant à jouir du bénéfice de l'amnistie. Ils se nommaient Jean Cools, Jean van de Stremstrate, Adrien de Plackere, Jean Anneese.
La décadence date de cette époque. Cependant on voit, en 1580, un tapissier d'Enghien, nommé J. de la Courstuerie, travailler pour le comte de I_alaiiig, grand bailli de Hainaut, et pour le comte de Mansfeld. Cinq ans plus tard fut fabriquée dans un des ateliers de la ville une tenture où étaient représentés les festins et les joutes qui eurent lieu à Paris quand on vint offrir au duc d'Anjou, plus tard roi de France sous le nom de Henri III, la couronne de Pologne.
Sur une tapisserie de Samson ct Dalila, le savant historien des tapisseries florentines, M. Conti, a relevé une marque qu'il suppose être celle des ateliers d'Enghien, parce qu'elle représente l'écusson gironné qui se voit dans les armes de la ville.
Ypres. — Un certain Christophe de Roovere s'établit à Ypres en 1562 et y exécuta, deux ans plus tard, deux pièces de tapisserie de laine et soie pour les échevins de la ville. C'est le seul tapissier fixé à Ypres dont les documents aient révélé l'existence.
■ Lannoy, Mons. — Un hauteliceur de Lannoy figure sur les listes
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